Manaudou
Après sa grosse désillusion de lundi sur le 400 mètres (troisième en finale) et sa décision de renoncer aux demi-finalesdu 200 mètres nage libre, Laure Manaudou a repris un peu de couleur mardi soir en remportant la finale du 100 mètres dos en 1'00"00 devant Alexiane Castel et Alexandra Putra. La star de la natation tricolore, qui a confié prendre plus de plaisir sur le dos, disputera encore le 200 mètres dos lors des Championnats de France de Dunkerque. Chez les hommes, Amaury Leveaux se qualifie sur 200 mètres pour Pékin, record de France à la clé.
Un petit sourire qui remplace les grosses larmes de lundi. Après ses difficultés de la veille sur 400 mètres, qui l'avaient plongée dans un profond désespoir, puis la décision prise dans la matinée avec son entraîneur Lionel Horter de renoncer aux demi-finales du 200 mètres nage libre dont elle est pourtant la détentrice du record du monde, Laure Manaudou se savait attendue mardi sur le coup de 17h30 pour la finale du 100 mètres dos.
Certes, son temps, une minute tout rond, n'est pas à proprement parler une performance de très haut niveau mondial (elle est à 50 centièmes de son record de France), mais il lui a permis de conquérir un titre national de plus et surtout de décrocher sa qualification pour les Jeux de Pékin, où elle sera accompagnée par la jeune Alexiane Castelle, deuxième en 1'00"60 devant Alexandra Putra (1'00"73), qui n'ira pas en Chine.
Interrogée sur Eurosport à la sortie du bassin, Laure Manaudou n'a pas caché un certain soulagement d'effacer au moins en partie les doutes nés de son entrée difficile dans ces Championnats de France qu'elle imaginait sous de meilleurs auspices: "Hier, c'était très difficile, même ce matin. Il ne me restait que le dos, c'était important de gagner, de se qualifier pour les Jeux." Lorsqu'elle fut ensuite questionnée sur sa décision de renoncer aux demi-finales du 200 mètres, ce qui lui ferme la porte de Pékin sur la distance, la Mulhousienne a répondu: "C'est une décision qu'on a prise tout à l'heure, le programme n'était pas très bien fait pour moi. Je prends plus de plaisir en dos qu'en crawl, il faut se faire plaisir."
Plaisir retrouvé sur l'eau, 24 heures après les souffrances endurées sur 400 mètres, il n'en fallait pas plus pour rassurer le clan français, à l'image du président de la FFN, Francis Luyce, heureux de retrouver une Manaudou à ce niveau: "Nous comptons sur Laure pour emmener cette délégation conquérante à Pékin, on a eu une petite frayeur hier, mais Laure est une grande championne, j'étais persuadé qu'elle allait rebondir", rayonnait le patron de la Fédé au micro d'Eurosport. Même soulagement chez le DTN Claude Fauquet: "On a eu une journée compliquée, c'était évident qu'après le 400, les choses n'allaient pas être simples. Ces sélections sont un exercice difficile, il faut être fort, Laure l'a encore démontré. Elle a fait un choix difficile, que je ne peux évidemment pas accepter en tant que DTN vis-à-vis du relais, mais Lionel et elle ont pris leurs responsabilités".
Reste désormais à la championne olympique du 400 à décrocher son sésame olympique sur 200 mètres dos, puisque c'est bien une reconversion que la Française a entamée lors de ces Championnats de France de Dunkerque, décidant de se passer du 200 et 800 nage libre et donc des relais pour mieux se concentrer sur le dos (100 et 200) et bien évidemment sur un 400 mètres qui va désormais hanter ses nuits, tant la concurrence nationale et internationale est désormais délivrée de ses inhibitions au moment d'affronter «La Manaudou».
Leveaux prend rendez-vous pour Pékin
Sans elle, les demi-finales du 200 mètres nage libre ont bien eu lieu, elles ont promis un affrontement de très haut niveau mercredi pour la finale, qui ne qualifiera que les deux meilleurs temps tricolores: c'est Alena Popchanka qui a signé le meilleur temps en 1'58"29 devant Aurore Mongel (1'58"36), Coralie Balmy (1'58"76), Ophélie Etienne (1'58"82) et Camille Muffat (1'58"83), des temps qui constitueront des minima olympiques à condition d'être réussis en finale. Autant dire qu'il y aura des larmes de joie et de détresse mercredi parmi ces quatre jeunes femmes.
Pour finir sur ce mardi, à noter la bonne performance de celui qui avait mal vécu l'arrivée de Laure Manaudou à Mulhouse, Amaury Leveaux, vainqueur de la finale du 200 mètres en 1'46"54, avec à la clé un nouveau record de France (il avait fait 1'46"99 lors des championnats d'Europe d'Eindhoven en mars) et les minima olympiques. L'intéressé faisait pourtant la fine bouche à sa sortie de l'eau, commentant au micro d'Eurosport: "C'est pas mal, mais je pensais pouvoir faire mieux. Je ne pars pas encore assez vite, j'arrive à bien finir, il me tarde d'avoir une autre course." Qu'il se rassure à Pékin dans trois mois et demi, ce sera le cas...
(Nouvel Obs.)
Un petit sourire qui remplace les grosses larmes de lundi. Après ses difficultés de la veille sur 400 mètres, qui l'avaient plongée dans un profond désespoir, puis la décision prise dans la matinée avec son entraîneur Lionel Horter de renoncer aux demi-finales du 200 mètres nage libre dont elle est pourtant la détentrice du record du monde, Laure Manaudou se savait attendue mardi sur le coup de 17h30 pour la finale du 100 mètres dos.
Certes, son temps, une minute tout rond, n'est pas à proprement parler une performance de très haut niveau mondial (elle est à 50 centièmes de son record de France), mais il lui a permis de conquérir un titre national de plus et surtout de décrocher sa qualification pour les Jeux de Pékin, où elle sera accompagnée par la jeune Alexiane Castelle, deuxième en 1'00"60 devant Alexandra Putra (1'00"73), qui n'ira pas en Chine.
Interrogée sur Eurosport à la sortie du bassin, Laure Manaudou n'a pas caché un certain soulagement d'effacer au moins en partie les doutes nés de son entrée difficile dans ces Championnats de France qu'elle imaginait sous de meilleurs auspices: "Hier, c'était très difficile, même ce matin. Il ne me restait que le dos, c'était important de gagner, de se qualifier pour les Jeux." Lorsqu'elle fut ensuite questionnée sur sa décision de renoncer aux demi-finales du 200 mètres, ce qui lui ferme la porte de Pékin sur la distance, la Mulhousienne a répondu: "C'est une décision qu'on a prise tout à l'heure, le programme n'était pas très bien fait pour moi. Je prends plus de plaisir en dos qu'en crawl, il faut se faire plaisir."
Plaisir retrouvé sur l'eau, 24 heures après les souffrances endurées sur 400 mètres, il n'en fallait pas plus pour rassurer le clan français, à l'image du président de la FFN, Francis Luyce, heureux de retrouver une Manaudou à ce niveau: "Nous comptons sur Laure pour emmener cette délégation conquérante à Pékin, on a eu une petite frayeur hier, mais Laure est une grande championne, j'étais persuadé qu'elle allait rebondir", rayonnait le patron de la Fédé au micro d'Eurosport. Même soulagement chez le DTN Claude Fauquet: "On a eu une journée compliquée, c'était évident qu'après le 400, les choses n'allaient pas être simples. Ces sélections sont un exercice difficile, il faut être fort, Laure l'a encore démontré. Elle a fait un choix difficile, que je ne peux évidemment pas accepter en tant que DTN vis-à-vis du relais, mais Lionel et elle ont pris leurs responsabilités".
Reste désormais à la championne olympique du 400 à décrocher son sésame olympique sur 200 mètres dos, puisque c'est bien une reconversion que la Française a entamée lors de ces Championnats de France de Dunkerque, décidant de se passer du 200 et 800 nage libre et donc des relais pour mieux se concentrer sur le dos (100 et 200) et bien évidemment sur un 400 mètres qui va désormais hanter ses nuits, tant la concurrence nationale et internationale est désormais délivrée de ses inhibitions au moment d'affronter «La Manaudou».
Leveaux prend rendez-vous pour Pékin
Sans elle, les demi-finales du 200 mètres nage libre ont bien eu lieu, elles ont promis un affrontement de très haut niveau mercredi pour la finale, qui ne qualifiera que les deux meilleurs temps tricolores: c'est Alena Popchanka qui a signé le meilleur temps en 1'58"29 devant Aurore Mongel (1'58"36), Coralie Balmy (1'58"76), Ophélie Etienne (1'58"82) et Camille Muffat (1'58"83), des temps qui constitueront des minima olympiques à condition d'être réussis en finale. Autant dire qu'il y aura des larmes de joie et de détresse mercredi parmi ces quatre jeunes femmes.
Pour finir sur ce mardi, à noter la bonne performance de celui qui avait mal vécu l'arrivée de Laure Manaudou à Mulhouse, Amaury Leveaux, vainqueur de la finale du 200 mètres en 1'46"54, avec à la clé un nouveau record de France (il avait fait 1'46"99 lors des championnats d'Europe d'Eindhoven en mars) et les minima olympiques. L'intéressé faisait pourtant la fine bouche à sa sortie de l'eau, commentant au micro d'Eurosport: "C'est pas mal, mais je pensais pouvoir faire mieux. Je ne pars pas encore assez vite, j'arrive à bien finir, il me tarde d'avoir une autre course." Qu'il se rassure à Pékin dans trois mois et demi, ce sera le cas...
(Nouvel Obs.)